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Garden party au Sarkozoo

Avenir du Liban

Juin 07, 2008

Il est venu, il a vu, ils ont bu. Ça ressemble toujours à ça les réceptions à la Résidence des pins. Que ce soit pour le 14 juillet ou pour la venue du président de la République, les Français du Liban adorent ces rendez-vous (surtout pour le buffet). «Oh, comme je suis contente d’aller là-bas, et puis y a des petits fours», me disait hier une représentante de ce que l’on appelle les «Français du Liban».

 

Garden party au Sarkozoo

Bref, nous avons eu droit à une garden party à Beyrouth, avec des milliers de petits fours et de coupes de champagne. Sarkozy est sorti sur le perron à 13h45 pour faire un petit speech (bourré de fautes de français, on a l’habitude maintenant, lui qui parle de sauver la francophonie!) sur l’amitié franco-libanaise, sur la culture, sur les assassinats, sur le rôle de la communauté française du Liban (il lui devait bien ça puisque elle avait voté à 89% pour lui)… sans oublier un petit mot à l’attention de l’ambassadeur (et surtout de sa femme qui se tenait droite comme un «i» à ses côtés et qui ne l'a pas laissé indifférent).

 

A la fin, il a remercié les membres de la délégation française (Hollande, Bayrou, Buffet…), en disant que ceux-ci représentaient la diversité française. En espérant surtout que cette diversité française se reflète dans le parterre des invités pour que, le moment venu (celui de la rencontre avec les vrais gens), aucun membre de cette délégation ne se retrouve tout seul.

 

Sarko, sans talonnettes, est donc descendu dans la foule deux petites minutes montre en main. Hollande aussi, pour un flop relatif et prévisible. Bayrou a fait son petit effet, tout fier de poser en photo avec tous ceux qui le lui ont demandé (voir la photo ci-contre). Ce qui a fait grincer des dents les dizaines de militants de l’UMP-Liban (tout heureux d'avoir à leur boutonnière un pin's très moche) qui ne se sont pas fait prier pour se moquer du Palois. Mais bon, Bayrou avait l'air content, et tout particulièrement au moment où le pasteur des Casques bleus français est venu lui dire «Je suis l’un de vos plus fidèles soutiens, vous irez loin en politique!» Quid des autres? Copé a fait du PR comme d’hab, Raffarin avait l’air d’avoir trop mangé lors du repas à Baabda... Tout le monde s’est finalement jeté sur le buffet et pas la Buffet qui aurait bien aimé vu qu'elle s'est retrouvée toute seule ou presque.

 

Finalement, Sarkozy a choisi de changer un peu le programme, prenant de court le service de presse de l’ambassade. Rencontre illico avec les journalistes dans les salons de la Résidence des pins (elle est belle quand même la piaule de l'ambassadeur…). «Certains ont été étonnés de mon coup de fil à Bachar el-Assad, s'est lui-même étonné le président. Je ne vois pas pourquoi la France ne pourrait pas le faire, alors que même Israël a entamé des discussions avec Damas. Et puis à la fin du mois, je dois aller en Israël. J’y parlerai de Chebaa.» C’est con, mais le problème de Chebaa ne doit pas être résolu à Tel Aviv mais à Damas. Passons.

L’après-midi était belle, le troupeau de journalistes suivant le périple présidentiel attendrissant, fait de vieux briscards blasés et de jeunes filles aux dents longues… La réception de l’ambassadeur était parfaitement prout-prout, fidèle à elle-même. Comme quoi il y a des choses immuables au Liban. Il manquait juste les Ferrero Roche d'or.